Thèmes
Depuis sa création, l’ISCRA a contribué à dévoiler un système de coproduction des discriminations (dans le domaine de l’emploi puis dans ceux du logement et de l’école) qui affecte tout particulièrement, les jeunes, racisé-e-s, descendant-e-s d’immigré-e-s, vivant dans des quartiers populaires. A partir de 2005, l’ISCRA a engagé, un chantier portant sur l’histoire de l’immigration et les politiques de la mémoire avec le projet scientifique et politique de penser leur articulation avec la question des discriminations.
Dans la période la plus récente, l’ISCRA s’est intéressée à l'anticomplotisme et s'est attelé à dénouer les mécanismes de construction des « problèmes » dits de laïcité ou encore de « radicalisation » qui sont avant tout des problèmes définis par le « haut » c’est-à-dire par les élites. Et viennent interroger les conceptions sous-jacentes de l’intégration à l’oeuvre, un rapport singulier à l’Islam, la prégnance d’une vision sécuritaire ou encore l’impensé de la dimension intersectionnelle des discriminations, prégnantes chez ces mêmes élites.
L’enjeu est de réfléchir à une autre façon de fabriquer les problèmes et les politiques publiques, de façon plus ascendante, en s’appuyant sur l’expérience et l’expertise des premières et des premiers concerné-e-s, de favoriser le développement de leur pouvoir d’agir, et par là-même celui de la société dans son ensemble, pour une société plus juste, plus égalitaire, plus démocratique.